Les statistiques du nombre d’accidents en France en 2020
Au travail comme à la maison ou sur la route, nous faisons face au quotidien à de multiples risques d’accidents.
Durant l’année 2020:
- 539 833 accidents du travail ont été dénombrés par la sécurité sociale
- 55 836 victimes de la route
- 11,3 millions de personnes victimes d’un accident de la vie courante
Il est donc probable d’être victime, mais aussi témoin d’un accident. Dans tous les cas, il est primordial de savoir réagir pour maximiser les chances de sauver les victimes.
Les premiers gestes qui sauvent
En cas d’accidents, les réflexes à avoir sont :
Protéger : Sécurisez le lieu de l’accident et les personnes impliquées.
Évaluez les conditions de sécurité et vérifiez les autres dangers potentiels (circulation, incendie, électricité…).
Ne vous approchez du lieu de l’accident que s’il n’y a aucun danger.
Examiner : Appréciez l’état de la victime.
Présentez-vous et expliquez à la victime ce que vous allez faire afin de la rassurer. Vérifiez qu’elle est consciente et respire normalement. Faites un rapide diagnostic des blessures et saignements visibles.
Alerter : Demandez de l’aide
Alertez les services d’urgence ou demandez à quelqu’un de le faire. Et fournissez toutes les informations qu’ils vous demanderont (nom, nature du problème, nombre de personnes concernées, état de chaque victime…)
Les 6 gestes de bases
Face à chaque situation, des gestes précis et spécifiques permettent d’être efficace pour soulager la victime.
L’étouffement
La victime ne peut ni parler, ni respirer, ni tousser mais elle est consciente. Elle peut émettre des sifflements ou tenter de tousser sans émettre de bruit.
- Les claques dans le dos :
Penchez-la vers l’avant en soutenant sa poitrine d’une main afin que l’obstruction des voies respiratoires ne s’aggrave..
Effectuez un maximum de 5 claques entre les omoplates. Chaque claque a pour but de provoquer un mouvement de toux permettant de déloger l’objet.
2. Les compressions abdominales
Tenez-vous derrière la victime et enroulez vos bras autour de son abdomen supérieur.
Penchez la victime vers l’avant.
Placez un de vos poings fermés entre le nombril et l’extrémité inférieure du sternum.
Fermez le poing avec l’autre main. Poussez les poings vers vous et vers le haut. Répétez ce geste jusqu’à 5 fois.
Si la victime est inconsciente, placez-la doucement sur le sol et prévenez immédiatement les services d’urgence, puis effectuez une réanimation cardio-pulmonaire en commençant par 30 compressions thoraciques.
Le saignement
Lorsque le sang jaillit ou s’écoule constamment de la plaie, une pression directe doit être appliquée dessus pour arrêter le saignement.
Si possible, évitez tout contact avec le sang de la victime. Sinon, appliquez une pression directe sur la plaie avec une main protégée (gants jetables, sac plastique ou chiffon).
Allongez la victime en position horizontale.
Mise en place d’un tampon relais ou d’un coussin hémostatique :
- Le tissu mis à la place de la main doit être propre et recouvrir complètement la plaie qui saigne.
- La compression manuelle doit être remplacée par des tampons de relais dès que possible.
- Le lien appliqué sur le tampon doit être assez large pour le recouvrir entièrement et assez long pour faire au moins 2 fois le tour du membre blessé.
- Le lien doit être suffisamment serré pour presser sur l’endroit qui saigne et éviter que le saignement ne reprenne.
- Si le tampon relais n’arrête pas totalement l’hémorragie, posez un second tampon, posé sur le premier pour augmenter la compression.
- En cas d’échec, reprenez la compression manuelle.
L’inconscience
Vérifiez que la victime ne réagit pas.
Si possible, desserrez le collier, la cravate ou la ceinture de la victime pour dégager les voies respiratoires. Placez une main sur le front de la victime et inclinez doucement sa tête en arrière. En même temps, positionnez l’extrémité des doigts de l’autre main sous le bout du menton de la victime et soulevez celui-ci pour décoller la langue du fond de la gorge et dégager ainsi les voies aériennes.
Vérifiez que la victime respire. Vérifiez si la poitrine monte et descend régulièrement. Amenez votre oreille à sa bouche et écoutez le bruit de sa respiration. Essayez d’amener votre joue à sa bouche pendant 10 secondes pour sentir son souffle.
Enfin tournez la victime sur le côté en position latérale de sécurité.
L’arrêt cardiaque – les gestes de secours
Vérifiez que la victime ne réagit pas et ne respire pas
Demandez à quelqu’un d’appeler les services d’urgence (15 ou 18) et procurez-vous immédiatement un défibrillateur externe automatisé (si disponible).
Faites 30 compressions thoraciques en vous positionnant de façon que vos épaules soient à l’aplomb de la poitrine de la victime, bras tendus, comprimez verticalement le sternum en l’enfonçant de 5 à 6 cm.
Puis 2 insufflations en basculant la tête de la victime vers l’arrière et soulevez son menton. Placez une main sur son front et pincez ses narines entre le pouce et l’index. Maintenez avec votre seconde main son menton pour que sa bouche reste ouverte. Soufflez lentement et régulièrement de l’air dans la bouche de la victime tout en vérifiant que sa poitrine se soulève. Chaque respiration dure environ 1 seconde.
La réanimation se poursuit jusqu’à ce que le personnel d’urgence arrive et reprenne la réanimation, ou que la victime reprenne une respiration normale.
Le malaise cardiaque
Les victimes se plaignent de douleurs en se serrant la poitrine. La douleur peut irradier vers d’autres parties supérieures du corps (y compris les bras, les épaules, le cou, la mâchoire ou l’estomac). Ces signes peuvent être accompagnés de difficultés respiratoires, de transpiration, de nausées et même de douleurs abdominales.
Ne sous-estimez pas la situation : même si la victime prétend que ce n’est pas grave, il faut s’en occuper immédiatement.
Demandez à la victime : combien de temps a duré le malaise ? Est-ce la première fois ? La victime a-t-elle été hospitalisée ou sous médication ?
Demandez à une personne présente d’alerter immédiatement les secours (le Samu-Centre 15), ou faites-le vous-même si vous êtes seul.
Faites reposer la victime dans une position confortable (couchée, semi-assise ou assise si nécessaire).
Vérifiez régulièrement que la victime est consciente et respire normalement en attendant les secours
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