Deux bonnes raisons de ne pas utiliser le téléphone au volant :
- Une action interdite par la loi
D’après l’article R412-6-1 du code de la route, Conduire avec un téléphone tenu dans la main ou en portant un dispositif audio (écouteur, oreillette ou casque) est puni d’une amende forfaitaire de 135 € et d’un retrait de 3 points sur le permis de conduire.
D’ailleurs, le décret n° 2020-605 du 18 mai 2020 portant diverses dispositions en matière de sécurité routière stipule même que tout conducteur qui tient son téléphone en main en même temps qu’il commet une autre infraction risque la rétention et la suspension du permis de conduire pour une durée maximale de 6 mois.
- L’une des principales causes d’accidents
Comme chacun le sait, l’utilisation d’un téléphone portable au volant est un puissant facteur de distraction. Le téléphone est d’ailleurs le seul dispositif qui cumule les quatre sources de distraction qui peuvent détourner l’attention d’un conducteur :
- distraction auditive (l’attention est détournée par ce que l’on entend),
- distraction visuelle (l’attention est détournée par ce que l’on voit),
- distraction physique (l’attention est détournée par ce que l’on fait),
- distraction cognitive (l’attention est détournée par des pensées).
Les conséquence sur le temps de réaction :
Lors d’un imprévu survient sur la route, la distance d’arrêt du véhicule se divise en deux temps. Le temps de réaction puis le temps de freinage. Ce dernier dépend principalement de la vitesse, de la capacité de freinage du véhicule et de l’état de la route. Le temps de réaction, quant à lui,dépend entièrement du conducteur du véhicule. C’est pourquoi conduire nécessite 100% de l’attention de la personne au volant afin de réduire au maximum le temps de réaction en cas d’imprévu sur le parcours.
En moyenne, ce temps de réaction est de 1 seconde et augmente de 50% lorsqu’une personne est au téléphone. A 90km/h une voiture parcourt 25 mètres par seconde, une personne au téléphone parcourra donc 37,5 mètres sur la seconde et demie de réaction qu’elle aura. Ceci explique les statistiques de la sécurité routière : téléphoner en conduisant multiplie par 5 les risques d’accident
La sensibilisation par l’expérimentation
41 % des conducteurs reconnaissent avoir déjà téléphoné au volant et 72% d’entre eux disent ne pas avoir eu le sentiment de se mettre en danger lorsqu’ils l’ont fait. C’est cette confiance qui pousse une grande partie des conducteurs à continuer à utiliser leur téléphone sur la route. Pour sensibiliser le plus grand nombre, il est donc important de démontrer que l’accident est possible et que ça n’arrive pas qu’aux autres.
Dans cette démarche, CLIEMA propose de tester les temps de réaction dans différentes situations et d’en discuter afin de faire prendre conscience de la dangerosité des distracteurs au volant. Le réactiomètre permet de calculer les temps de réaction selon plusieurs scénarios, et de faire différentes simulations en ajustant des paramètres comme les conditions climatiques, ou encore l’état de fatigue ou la concentration du conducteur.
L’objectif : être conscient de ces quelques secondes essentielles qui peuvent tout changer, et donc de l’importance de rester vigilant en toute situation et de respecter les distances de sécurité.
En savoir plus sur notre atelier sur les distracteurs au volant :